AUTOUR DU MONOLOGUE
Simon Coutret explore une pratique du monologue, à la croisée de l’écriture automatique et de l’expression de soi.
C’est une écriture de l’urgence, du jaillissement, de la pensée brute. Un geste presque corporel. Une manière de laisser surgir la langue sans volonté de la restreindre.

L’écriture peut naître d’un stimulus extérieur (photo, musique, thème donné…), ou bien d’une expérience vécue, d’un ressenti, ou d’un fragment que l’on souhaiterait partager. Cette pratique devient alors un outil d’exploration de l’inconscient : une parole libre, sans entrave, qui aide à dénouer ce qui est enfoui et fait naitre un langage que l'on ne soupconnait pas. Car c’est précisément sur l’émergence de ce langage que nous travaillons ensuite.
Simon Coutret propose cette approche à toutes et tous — artistes ou non — comme une voie d’exploration de soi par la création.
Il accompagne ensuite ces textes, les travaille scéniquement, et en révèle la force poétique et dramatique. Et pourquoi pas, à terme, leur donner une forme théâtrale.
*Cette démarche a également une portée thérapeutique.
À travers cette pratique, Simon Coutret travaille de manière particulière avec des personnes ayant des difficultés à s’exprimer — notamment suite à un traumatisme.
L’écriture devient alors un espace sûr, un terrain pour déposer peu à peu ce qui ne parvient pas à se dire autrement. Elle permet de construire un récit personnel, à son rythme, en prenant le temps de la mise en mots.
Ce processus vise à soulager la charge émotionnelle liée au vécu, en la transposant dans l’écriture. Et, au terme de ce cheminement, une question émerge naturellement :
comment rendre théâtral un moment de vie qui nous a traversés ?
